Ce que la nature nous donne : et si la forêt détenait les clés de notre souveraineté alimentaire ?

à l’occasion de la Journée mondiale des forêts, vendredi 21 mars 2025.

Visuel pour la journée internationale des forêts et aliments

Il suffit parfois de lever les yeux. Une voûte verte au-dessus de nos têtes, un parfum d’humus, un silence ponctué de cris d’oiseaux. Et si, la Journée Mondiale des forêts, nous invitait à ne pas voir la forêt comme un décor mais plutôt comme un pilier essentiel de notre souveraineté alimentaire. Dans un monde qui aspire à consommer mieux, plus local, plus durable… la forêt s’impose comme un garde-manger d’exception. Et chez nous, cela commence souvent par le gibier.

En 2025, les Nations Unies placent les forêts au cœur des enjeux alimentaires. Un thème qui tombe à pic, et qui nous inspire chaque jour, à l’heure où l’on redéfinit notre rapport à la consommation, à la saisonnalité, au local. Et justement : la forêt, elle, connaît parfaitement les saisons. Elle ne triche pas, elle donne avec justesse.

Le bois s’anime pour celles et ceux qui prennent le temps de ralentir, de déposer leurs automatismes et de s’ouvrir à ce que la nature offre, sans jamais l’exiger. Ici, pas d’appropriation mais une rencontre…où le panier se remplit, à la mesure de cette connexion retrouvée. 🌳

La forêt se donne à celles et ceux qui savent l’écouter, au rythme lent des saisons. Au printemps, l’ail des ours perce timidement le tapis de feuilles mortes. Il sent fort, il pique un peu, mais il réveille l’assiette. Avec lui, les jeunes orties, les pousses d’épinard sauvage, les asperges des bois et les premières morilles signent le retour d’une cuisine verte, fraîche, pleine de vitamines. C’est la nature qui sort de l’hiver et nous tend la main. 🌱

L’été, la forêt devient joyeuse. Les mûres, les fraises des bois, les champignons de début de saison s’invitent dans les paniers. Les balades deviennent cueillette, les chemins se remplissent de parfums. 🍓

L’automne, lui, orchestre un grand ballet. C’est le moment des cèpes, des girolles, des trompettes de la mort, des châtaignes, des noix. Mais c’est aussi le retour du gibier : cerfs, sangliers, chevreuils… Des viandes nobles, locales, qui n’ont connu ni transport ni élevage. Elles sont le fruit d’une régulation raisonnée et d’un lien ancien entre humains et territoires. Manger du gibier, c’est écouter ce territoire, raconter son histoire. 🍄‍🟫🐗

Puis vient l’hiver, plus austère en apparence, mais riche de ce qui a été préparé avant. Les conserves de champignons, les terrines de gibier, les bouillons, les viandes séchées prennent le relais. Et le bois, toujours, pour réchauffer, pour cuire, pour rassembler…🪵

Le gibier est sans doute la viande la plus enracinée dans un territoire : locale, sauvage, saisonnière, sans additif ni élevage intensif. Avec la plateforme Gibier pour tous, cette ressource précieuse sort de l’ombre des congélateurs de chasse pour arriver, en toute simplicité, dans les assiettes des particuliers. Pas d’intermédiaire, pas de circuit industriel : juste un lien direct entre ceux qui gèrent les équilibres naturels, et ceux qui souhaitent manger autrement. Une initiative sobre, mais profondément moderne, qui reconnecte la chasse à l’alimentation, et la nature à nos habitudes de consommation.

Cette démarche permet :

  • de valoriser des animaux chassés localement, dans le respect des quotas et de l’environnement.
  • de réduire le gaspillage, notamment en partageant avec ceux qui n’y ont pas accès.
  • de renforcer le lien entre ruraux et urbains, entre nature et assiette.

Les forêts nous nourrissent depuis toujours. Dans un monde incertain, elles rappellent que bien se nourrir peut être simple, et à portée de main… à condition d’en prendre soin.

👉 Redécouvrir la cueillette, la cuisine du gibier, la cuisson au bois, c’est renouer avec un mode de vie sobre, intelligent, durable. C’est aussi un acte militant, pour une consommation respectueuse des saisons, des territoires et des écosystèmes.

Ici, pas de barquette sous plastique. Juste un responsable de chasse qui tend un sanglier à un particulier à deux pas de chez lui. Des animaux chassés avec respect, valorisés avec soin. C’est la nature qui nourrit vraiment !

Le gibier, c’est aussi :

  • Une viande sans antibiotique, ni céréales importées.
  • Une viande ultra-locale, à prix symbolique.
  • Une manière de redonner du sens à la chasse, loin des clichés.

🌍 Repenser notre souveraineté alimentaire… sous les feuilles

Et si la souveraineté alimentaire ne se trouvait pas dans des méga-projets industriels, mais dans la redécouverte de notre patrimoine vivant ? Dans la forêt, il n’y a pas de greenwashing, il y a des ressources, des gestes anciens, et une invitation à ralentir.


Redécouvrir les plantes sauvages, cuisiner au feu de bois, savourer un civet maison : tout cela raconte une autre histoire de l’alimentation. Une histoire d’ancrage, de saison, de lien. Ce 21 mars, la forêt n’attend pas qu’on lui rende hommage. Elle continue simplement de faire ce qu’elle fait depuis toujours : nourrir ceux qui veulent bien l’écouter. Alors prenons le temps, d’y marcher, de cueillir, de rencontrer un chasseur qui partage et de découvrir un goût oublié.

Souvenez-vous que la forêt nourrit, soigne, chauffe. Le gibier, c’est la viande du XXIe siècle : traçable, naturelle, locale. Protéger la forêt, c’est assurer notre avenir alimentaire.

Alors sortons en forêt et pas uniquement le 21 mars, levons les yeux puis baissons-les : il y a sûrement des trésors comestibles à nos pieds. 🌿

🖋️ Article signé par Charlotte